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Mirela Popa

  • MIRELA POPA

  • "En cas de doute: Horizon 6", Exposition jusqu'au 2 juin 2018

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  • Avec toutes les précautions d’usage chères aux scientifiques, l’exposition de Mirela Popa intitulée En cas de doute : Horizon 6 sonde les entrailles d’un territoire donné : les anciens terrains d’Ivry Confluences, anciens dépôts du BHV. Depuis quatre ans, l’artiste y déploie son regard d’artiste migrateur, entre horizons proches et territoires lointains.
    En cas de doute : Horizon 6 interroge les métamorphoses d’un espace urbain du néolithique à nos jours et la relation à l’espace-temps qui découle des mutations qu’il subit. Les traces de vie sensibles et visibles ou immatérielles sont capturées par l’artiste dont l’imaginaire agit comme une chambre d’échos des transformations du territoire. Son travail de narration plastique restitue les palpitations et le pouls de cet organisme urbain autant qu’humain.
    Ses travaux inspirés directement de l’archéologie (vocabulaire, technique, stratification) ont aussi à voir avec une forme de braconnage. Ses photographies construites en diptyques, d’où sont extraites parfois des formes sculpturales « en liberté » permettent à l’artiste de reconstituer une unité par le fragment, tout comme le font les archéologues.

  • Cette vision fragmentaire laisse libre cours à l’imagination tant qu’aucune hypothèse interprétative n’a pas réussi à s’imposer. Or cela permet de combler les lacunes des sociétés modernes qui, contrairement aux civilisations premières, ont bien plus de facilités à analyser le monde qu’à l’imaginer, d’après Claude Lévi-Strauss.
    Déployés à la galerie Fernand Léger et au kiosque Raspail, les installations photographiques, dessins, vidéos et sons interagissent comme autant de traces visuelles, cicatrices mentales et dispositifs mémoriels aléatoires, pour renverser les «Horizons» .
    Artiste d’origine roumaine, Mirela Popa, installée en France depuis 1994 et à Ivry-sur-Seine depuis 2014, déploie son langage artistique à travers le dessin, la photographie, l’installation et la performance, où se rencontrent des polarités Est-Ouest et des temporalités. Déplacement, extraction, nomadisme, exil. Sa grammaire est celle de l’introspection dont elle se détache pour évoquer la grande migration, à l’échelle de la planète et ses bouleversements telluriques.

    Alexandra FAU

  • Galerie Fernand Léger