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Une oeuvre dans la ville2

  •     Didier Mencoboni    

  • Une oeuvre dans la ville #2

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  • L’exposition à la galerie Fernand Léger s’inscrit dans le prolongement direct d’une commande en cours de réalisation dans le quartier Carnot Verollot. Cette commande se caractérise par une intervention se développant uniquement au sol, par la dissémination de plusieurs centaines de ponctuations, des clous podotactiles, dessinant sur plusieurs rues un dessin à l’échelle de la ville. Le défi que l’artiste c’est donné pour l’exposition a été d’imaginer un prolongement de l’extérieur à l’intérieur avec d’autres matériaux, un projet où le sol serait le point de départ de sa réflexion, un tremplin pour une recherche hors de la pratique d’atelier. Si la peinture et le tableau font partie du quotidien de l’artiste, dans cette exposition il fait «un pas de coté». L’exposition prend le partie de proposer un autre regard sur sa peinture, par des matières et des formes rejouées et recontextualisées .

  • Si la commande est un dessin, l’exposition est dominée par la surface et l’usage de couleurs fluorescentes. Cette présence de la couleur fluorescente poursuit l’expérience engagée sur deux kiosques en 2012 et qui mettait déjà la couleur au centre de la ville d’Ivry. De l’extérieur à l’intérieur il n’y a qu’un pas à faire, un seuil à franchir. Dans ce passage du dehors au dedans, persiste la puissance énergique de la couleur, mais se modifie sa perception par sa présence au sol, tel un tapis, offrant une étendue qui tel un plan d’eau nous place au bord d’un surface à la profondeur insondable. C’est une plongée colorée où des corps flottants viennent ponctuer le haut et le bas, entre deux états, entre rigueur et douceur.

    Vous dites que vous n’avez pas à vous poser la question de ce que vous allez peindre. Mais alors que faîtes-vous?
    Déjà, je m’occupe. Je mets un peu d’humour dans cette réponse, mais l’idée que je m’occupe et que j’occupe un espace en m’occupant puisqu’en m’occupant j’occupe aussi un territoire, permet de mettre des jalons et de poser un cadre. Je ne suis pas très patient pour la pêche, mais lorsqu’on va pêcher, il faut créer les conditions pour le faire: il faut choisir l’endroit, l’équipement pour attraper tel ou tel poisson et puis il faut attendre. Enfant, j’allais à la pêche à la truite avec mon grand père. Il était italien, il s’exprimait peu et je n’avais le droit ni de parler, ni de bouger. Il fallait simplement attendre que le poisson morde. Je n’en ai pas un très bon souvenir, mais c’est une bonne métaphore pour la peinture. En effet une fois que les conditions pour peindre sont créés, il ne reste plus qu’à attendre que la peinture arrive. Pour l’exposition d’Ivry, j’utilise entre autres des feuilles oranges, toutes prêtes, pré-imprimées. Cela reste dans le même ordre: le matériau est disponible. Mais tout dépend comment on l’utilise. La façon dont on le place va faire, qu’à un moment donné, il peut se passer quelque chose, ou rien du tout d’ailleurs. Donc tout se joue sur du peu. Il n’y a rien de spectaculaire, pas de rapport de force initial.


  • DOCUMENTS


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    La version papier est disponible à la Galerie Fernand Léger
    ou sur simple demande par mail

    Site de Didier Mencoboni


  • évènements


    Vernissage le 19 mars 2015 à partir de 18h

    Renseignements:
    Galerie Fernand Léger
    93 Avenue Georges Gosnat
    94200 Ivry-sur-Seine
    Téléphone : 01-49-60-25-49

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