Cette œuvre discrète de Gérard Chireix se situe non loin de la médiathèque d’Ivry-sur-Seine, au 77 de la rue Danielle Casanova. Elle tend à se fondre dans l’architecture urbaine car elle en reprend le matériau (ici, le béton) et des formes similaires. En effet, dans ses sculptures l’artiste ivryen s’inspire notamment du constructivisme et du brutalisme architectural des années 1960 à 1980, que l’on retrouve dans le centre-ville d’Ivry rénové par Renée Gailhoustet et Jean Renaudie.

Pour autant, par un subtil jeu de relief, l’œuvre se distingue nettement du reste de la surface du bâtiment sur lequel elle s’insère. La décomposition de la forme et de son mouvement vise notamment à donner l’impression que la surface du mur en béton est animée, comme s’il était mû par une force mécanique.

Gérard Chireix est souvent intervenu dans l’espace public ivryen en collaboration avec Marc Charpin, mais le Mur vivant est sa seule réalisation personnelle encore visible aujourd’hui. Elle témoigne d’une recherche sur les formes et le mouvement, explorés à travers la répétition de motifs élémentaires, et peut-être également d’une volonté de repousser les limites plastiques de la ville.

Les samedi 22 et dimanche 23 septembre, à l’occasion des Pleins Feux 2018, la galerie Fernand Léger vous invitera à découvrir l’art de la ville à travers quatre nouveaux parcours guidés. En attendant cet évènement, nous vous proposons de retrouver chaque jour, jusqu’au 21 septembre, une courte présentation de l’une des cinquante-deux œuvres visibles dans les rues et bâtiments publics d’Ivry-sur-Seine.