Marc Charpin
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Marc Charpin
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Oeuvres 2009-2014, exposition du 20 mars au 16 mai 2015
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Chemin faisant…
C’est dans les années 70 que j’ai rencontré Marc Charpin pour la première fois lors d’une réunion à L’Ecole Municipale des Beaux-Arts de Gennevilliers créée en 1968. Celle-ci, accueillant un public d’amateurs adultes et enfants pour une sensibilisation à l’art, regroupait les enseignements sur un même site pour un meilleur échange entre les disciplines proposées. Marc était accompagné d’autres enseignants des ateliers municipaux d’arts plastiques d’Ivry venus pour étudier − étant donnée la similitude de leur public − ce dispositif proposé par l’Ecole.
En 1990, proposition me fut faite par un artiste, François Deck, (que j’avais déjà exposé à la Galerie Municipale Edouard Manet de Gennevilliers) et par Marc Charpin, responsable de l’atelier de gravure de la Fondation Royaumont à Asnières sur Oise. Celle-ci consistait à imaginer et à réaliser une exposition dans ce lieu magique de l’ancienne abbaye. La Fondation a pour principale activité d’être un centre de la voix accueillant des chanteurs de haut niveau, mais aussi des stagiaires, pour la musique tant contemporaine qu’ancienne. A cette époque, Gérard Lesne (contre-ténor) y résidait avec l’ensemble Il Seminario Musicale de Fabio Biondi, et également l’ensemble d’Emmanuel Perez.
Parallèlement à cela, des séminaires internationaux de traduction de poésie donnaient souvent lieu à des éditions d’ouvrages dont les visuels étaient réalisés par Marc en étroite liaison avec les auteurs dans l’atelier d’estampes de la Fondation, situé près de l’entrée du parc. Comment s’inscrire dans ce lieu patrimonial dont les partenaires mécènes étaient souvent rétifs à toute promiscuité avec l’art contemporain ? Aidée à vaincre de nombreux obstacles par les deux artistes, le directeur Francis Maréchal et Rémi Hourcade responsable du centre de poésie, l’exposition « Champs de Silence » s’ouvrit en septembre 1992 avec des installations in-situ de sept artistes dont celle de Marc.
Son implication ne s’arrêta pas à cette création. Le livre de l’exposition fut enrichi par une édition originale comprenant 7 oeuvres des artistes, réalisées en lithographie par Marc. Ultérieurement, lors d’une des séries de « Séances » du Crédac pour la « Revue des Revues » dont le choix du thème était lié aux rares publications françaises sur le design, je l’invitais à présenter « Azimuts » dont il était le maître d’oeuvre. Cette revue remarquable constituait le résultat du premier post-diplôme en France.
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Il me soumit son projet en février avec ce texte :
« L’histoire du lieu se perd
dans l’histoire de ses pierres
4 pierres
formes issues du géométral,
arc ou disque,
outils, traces,
mémoire élémentaire
du savoir des bâtisseurs
4 pierres
qui affleurent au ras du sol
en bascule
entre visible et dissimulation
entre présence et absence
4 pierres
en équilibre
à la limite de l’eau et du sol
4 pierres
enfermées dans un réseau
de câbles tendus
obstacle à l’approche
éloignement du regard
distance de la perception
pour
dire quelque chose
d’une réalité désormais incertaine »
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DOCUMENTS
La version papier est disponible à la Galerie Fernand Léger
ou sur simple demande par mail -
évènements
Vernissage le 2 octobre 2014 à partir de 18h
Renseignements:
Galerie Fernand Léger
93 Avenue Georges Gosnat
94200 Ivry-sur-Seine
Téléphone : 01-49-60-25-49
- Galerie Fernand Léger